La Véritable Coupable Est La Programmation à La Haine Au Nom De L’éducation

November 15, 2015 | 3 min read

L’attentat de Paris est choquant et horrifiant pour le monde entier. C’est une agression directe, non seulement pour le mode de vie européen mais aussi pour les valeurs qui sont communes à toutes les sociétés libérales. L’Inde a elle aussi grandement souffert du terrorisme pendant plusieurs années – les attentats du 26/11 à Bombay ont été menés de façon très similaire.

Aujourd’hui, nous voyons deux types de terrorisme dans le monde: l’un qui nait pour des raisons idéologiques et l’autre qui provient du fanatisme religieux.

Souvent, les personnes qui se passionnent pour une cause trouvent justifié d’adopter des moyens violents pour avoir gain de cause. Ce ne sont pas des mauvaises personnes mais ils finissent par faire ce type de choix à cause des circonstances ou d’une mauvaise compréhension.

Ils sont guidés par un sentiment de justice, bien que celui-ci soit mal orienté et que leur engagement devienne condamnable. Ils sont prêts à résoudre les différends par le dialogue s’il est introduit de la bonne manière. Nous avons été capables de sortir plusieurs extrémistes d’une vie de violence et de les réinsérer dans la sociétéavec succès. En réalité, plusieurs de nos écoles tribales gratuites, présentes dans des régions touchées par le terrorisme en Inde, sont tenues par d’anciens extrémistes.

Ils étaient hostiles au départ, menaçant nos volontaires mais lorsqu’ils ont vu que ces efforts étaient bénéfiques à leurs propres communautés, ils sont devenus volontaires eux-mêmes. Plus tôt cette année, nous avons rencontré à plusieurs reprises le groupe rebelle des FARC colombiens. Ils furent surpris de réaliser que, lors du conflit avec leur gouvernement vieux de cinq décennies, les deux parties étaient victimes au final et que la non-violence était la seule voie qui servait la justice sociale. Ils répondirent positivement, annonçant immédiatement qu’ils adopteraient la voie de Gandhi et ont vite déclaré le cessez-le-feu. Le gouvernement Colombien a lui aussi répondu avec un cessez-le-feu.

Cependant, le terrorisme provenant du fanatisme religieux est assez différent. Lorsque les gens deviennent totalement aveuglés par leurs croyances, alors, au lieu de proposer ou de chercher des solutions, ils voient la destruction comme étant le seul moyen. Pour eux, la violence n’est pas un moyen mais une fin, la violence est le moyen et la fin. Dans leur doctrine, les gens qui pensent différemment ou ne croient pas en leurs écritures n’ont même pas le droit d’exister. Lors de ma visite en Iraq en Novembre 2014, j’ai proposé un dialogue avec l’Etat Islamique ; ils ont répondu par une lettre de mort ! Si ne serait-ce qu’une petite partie du monde vie dans une telle obscurité, le monde ne peut pas être en sécurité.

Lavéritable coupable est la programmation à la haine au nom de l’éducation. Nous avons constaté à de nombreuses reprises,a traversle monde, que ces attentats sont menés par des jeunes qui ont subi un lavage de cerveau avec cette idéologie de haine. Pour contrer cela, les leaders religieux peuvent jouer un grand rôle pour communiquer une éducation multi-religieuse et une éducation pour la paix. Il est nécessaire de renverser cette idée que “je suis le seul détenteur du paradis” pour une idéologie de “plusieurs chemins vers Un seul But”. La diversité est une caractéristique essentielle de notre planète et c’est au travers d’une éducation qui honore la diversité que les enfants peuvent grandir pour devenir des citoyens responsables du monde.

Nos pensées et prières sont avec ceux affectés par ces attentats. De tels incidents déclenchent de la colère qui peut mener à des divisions basées sur l’appartenance ethnique ou la religion, mais la véritable division est entre l’ouverture et l’étroitesse d’esprit. Une vision fanatique fermée ne peut que nous diviser, et cela demande de la sagesse et une vision élargie pour la dépasser et pour aller vers des valeurs qui nous unissent. Le monde a bien plus besoin de ces dernières que de la première.